J' étais bien, j' étais pas malade
J' avais pas bu de vin nouveau.
Mon coeur battait pas la chamade,
J' avais pas fumé de pavot.
Ce n' était même pas un rêve
Et j' avais les yeux grand ouverts.
Ce matin de Mars qui s' achève
N' était pas un jour ordinaire.
Ce matin de Mars qui s' achève
N' était pas un jour ordinaire.
C' est une lacune bizarre:
Je ne vois jamais sous mon nez
Ce qui se trame ou se prépare.
J' en suis l' éternel étonné.
Méthodiquement,dans ma tête
Je passais mon être en revue:
J' avais bien fermé ma braguette ?...
Eh oui !...ça s' était déjà vu.
J' avais bien fermé ma braguette ?...,
Eh oui !...ça s' était déjà vu.
J' avais bien deux mêmes chaussures,
Pas de tache à mon pantalon.
J' étais bien coiffé . Ma doublure
Ne sortait pas de mon veston.
Les gens semblaient sourire aux anges,
Ayant l' air heureux de me voir,
Et moi, je me sentais étrange,
Perturbé de ne pas savoir.
Et moi, je me sentais étrange,
Perturbé de ne pas savoir.
On sentait comme un air de fête,
Une insouciance dosée.
Les filles étaient belles en jupettes.
On avait envie de causer.
Toute la journée fut de même,
Quand vint l' heure de la sortie.
Au diable tous les problèmes,
Demain,il fera jour aussi.
Au diable tous les problèmes,
Demain,il fera jour aussi.
Deux chiens ,faisaient la brouette
Ou jouaient à saute moutons
Et dans mon sapin,à tue-tête
Roucoulaient ces fichus pigeons.
Un moineau chantait à se fendre
Le cou.Mais qu' ont-ils aujourd'hui ?...
Les tulipes étaient d' un vert tendre.
Ah ...tiens !... le lilas est sorti !...
Les tulipes étaient d' un vert tendre.
Ah ...tiens !...le lilas est sorti !...
C' est en regagnant mes pénates
Que lors,je compris ma bévue,
A vivre ainsi en automate :
Le Printemps ... Eh !... J' lavais pas vu !...
En hiver,
On entend souvent :
" Fermez la porte, il fait froid dehors ."
Mais quand le porte est fermée,
Il fait toujours aussi froid dehors .
Pierre DAC